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Après Folles de joie, Paolo Virzì filme le road-trip de Donald Sutherland et Helen Mirren sur les routes américaines. Les derniers soubresauts d’une histoire d’amour entre deux seniors.
Après 45 ans de vie commune, Ella et John s’aiment comme au premier jour, même si ces dernières années semblent davantage marquées par leurs soucis de santé : Ella se bat contre les résurgences d’un cancer tandis que John affronte les premiers symptômes d’une démence sénile. Ils sont arrivés à un âge où les projets ne peuvent plus être repoussés et, malgré le désaccord criant de leurs enfants, prennent la décision de sortir leur vieux mobile-home du garage et de mettre le cap sur la Floride, plus précisément à Key West, là où se trouve la maison d’Hemingway, l’écrivain préféré de John.
Les voilà donc embarqués le long des nationales américaines en pleine période pré-électorale, croisant sur leur chemin les adorateurs du futur président Donald Trump. En tant que fervents démocrates ils ont du mal à reconnaître cette Amérique qu’ils regardent avec un dédain amusé.
John est un ancien prof de lettres que la mémoire défaillante n’empêche pas de disserter sur Joyce ou Melville. Ella a la causette facile et une ténacité qui lui permet de mener de front leur petite escapade quelles que soient les embrouilles qu’ils rencontrent, qu’il s’agisse d’une malheureuse chute ou d’un car-jacking impromptu.
Comme tout road movie, L’échappée belle aura son lot de rencontres inopinées, de rendez-vous improvisés et d’aventures abracadabrantes, en résonance avec ce vieux couple qui avance cahin-caha vers son point de chute.
Paolo Virzì décline son film entre rires et larmes : la verve incroyable et drôle des deux protagonistes, leur manière surprenante de rebondir face aux obstacles, contrastent constamment avec leur état de santé déclinant.
