Un an après Les tontons flingueurs, Georges Lautner poursuit dans la satire des films d’espionnage. Avec Les barbouzes, il va encore plus loin dans la loufoquerie et le comique de situation. Et c’est bien sûr Michel Audiard qui signe les dialogues
La jeune veuve d’un trafiquant d’armes hérite de documents et de brevets assez dangereux. Quatre agents secrets, un Français, un Suisse, un Allemand et un Russe, rivalisent pour mettre la main sur ce « trésor ».
L’humour est ici tout à fait dans l’esprit du cinéma muet, voire des dessins animés à la Looney Tunes : on donne beaucoup de coups, on en reçoit tout autant, mais on se relève toujours. L’ensemble reste bon enfant.
Michel Audiard signe une fois de plus les dialogues, alimentant le film en répliques savoureuses (« Vous savez, quand un monsieur inconnu ramène chez vous votre mari mort, dynamite la salle de bains et jette les visiteurs par la fenêtre, on prend l’habitude de ne plus s’étonner de grand-chose ! »)
Lino Ventura est au mieux de sa forme et Mireille Darc apporte une note d’érotisme soft : ses décolletés vont à l’époque électriser les spectateurs. Ils annoncent ceux – inoubliables –qu’elle porte dans Le grand blond avec une chaussure noire d’Yves Robert (1972).