Un drame lumineux, d’une pudeur remarquable où un jeune adolescent découvre que sa mère est condamnée par la maladie. Une tendresse diffuse et de nombreux traits d’humour tirent le film vers une ode à la transmission de la vitalité et aux souvenirs joyeux, qu’il faut garder coûte que coûte.
Adrien a une douzaine d’années. Parents séparés, famille recomposée, tout ça fonctionne plutôt bien. Sa mère, Marie (Suzanne Clément), a un caractère bien trempé. Entre crises de rire et colères foudroyantes qui s’estompent aussi vite qu’elles apparaissent, elle mène sa vie avec entrain et partage la garde d’Adrien avec Romain, son ex (Pascal Demolon), qui vit désormais avec Gabrielle (Sabrina Seyvecou). Adrien est un garçon réservé, introverti, qui décide de s’inscrire aux ateliers théâtre du collège, par amour du théâtre et d’Elsa une copine de classe que rien ne semble effrayer. Adrien peut compter sur son copain de toujours, Mathis, toujours à ses côtés, aussi facétieux et bavard qu’Adrien est mutique. Un jour, alors qu’ils font les pitres tous les deux dans le jardin du cabinet médical du père de Mathis, Adrien comprend que sa mère est atteinte d’un mal incurable…
Les deux réalisateurs, qui cosignent ici leur premier long métrage, ont trouvé le ton et le rythme pour raconter cette histoire où la mort fait irruption à l’âge où l’on commence à prendre son envol, à s’ouvrir à l’amour, à la vie. Face au monde des adultes, les enfants font preuve d’une force et d’une vitalité irrésistibles. Un film à la fois apaisé, tendre.