Une histoire d’amour et de lutte, celle de ce couple, Robin et Diana, qui font face à la polio du mari avec un courage hors pair, et la volonté de faire bouger les choses et les regards sur les personnes lourdement handicapées
Angleterre, fin des années 1950. Robin est un jeune gars ambitieux, déterminé à obtenir ce qu’il veut dans la vie. Sportif aguerri, il repère à un match de cricket Diana dont il tombe instantanément amoureux. L’affaire est rondement menée, les deux tourtereaux se marient, et Robin emmène illico sa dulcinée au Kenya pour lui montrer l’entreprise qu’il est en train de monter. Elle l’aide, ils s’aiment, ils vont avoir un enfant.
La couche de bonheur mielleux s’arrête net : Robin a la polio, il est paralysé des pieds au cou et survit grâce à un respirateur. Les médecins lui donnent quelques mois. Robin, dévasté, voudrait en finir au plus vite. Même le désespoir de sa jeune femme enceinte n’entame pas sa volonté de mourir.
Diana comprend que, si elle veut garder Robin à ses côtés et lui procurer encore un peu de satisfaction d’être en vie, elle doit le faire déguerpir au plus vite de ce mouroir où Robin ne peut même pas regarder par la fenêtre. C’est donc contre l’avis des médecins que Diana embarque Robin jusque chez eux où l'un de leurs proches, le professeur Teddy Hall, inventeur passionné, va lui concocter une chaise roulante avec respirateur. Une idée de génie, véritablement révolutionnaire.
Tout ceci est tiré d’une histoire vraie, celle des Cavendish, dont le fils produit d’ailleurs le film. Breathe est sans ambages une ode à la vie qui n’a pas peur de faire jouer les grands sentiments. Au-delà de ça, le film donne une magnifique dignité à ce couple et aux questions qui les traversent et montre le handicap lourd sans pitié ni commisération : avec respect, vigueur, et un optimisme jamais niais qui n’évacue en rien les énormes difficultés auxquelles il faut faire face.