À une encablure de Disneyworld, un motel héberge un microcosme d’exclus du rêve américain. Parmi ceux-ci, la délurée Moonee, 6 ans, qui n’en est plus à une bêtise près…
The Florida Project pourrait être le croisement entre Les 400 coups de Truffaut et ses mômes inoubliables, et l’un ou l’autre des grands films de Ken Loach avec ses losers magnifiques, le tout illuminé par le soleil de la Floride et par une mise en scène brillante qui magnifie un espace étonnant : la périphérie de Disneyworld. Nous sommes aux abords de l’autoroute qui conduit à ce temple du divertissement, dans une zone de motels improbables qui accueillaient il n’y a pas si longtemps les visiteurs mais qui sont devenus aujourd’hui le refuge de centaines de familles précaires.
Moonee a 6 ans et vivote dans un de ces motels, le Magic Castle. Sa mère Halley, 22 ans, chômeuse endurcie et petite délinquante récidiviste, passe le plus clair de son temps en pyjama à mater des séries quand elle ne se livre pas à quelques menus trafics illicites. Alors Moonee, pendant cet été écrasant, s’ennuie ferme, traîne avec Scooty, le fils de l’amie de sa mère. Ensemble ils font les 400 coups, rendant la vie impossible à Bobby, le gérant du motel.
The Florida Project est un formidable film d’ambiance qui décrit à la perfection l’univers atypique et touchant des parias d’un monde dévolu à la futilité et au plaisir, servi par un casting épatant.