Après Le geste ordinaire, dans lequel il creusait le lien fort existant entre son père et l’usine où il travaillait, Maxime Coton nous propose un regard presque philosophique sur la fin du monde ouvrier
Dix ans après Le geste ordinaire, l’usine que Maxime Coton avait filmée en pleine activité, a fermé. En 2013, 764 travailleurs ont perdu leur travail.
Si l’on devient ouvrier en entrant dans une usine, que devient-on lorsque celle-ci ferme ? Brusquement, son père a été confronté à la fin de son monde. Est-ce la fin d’un monde de manière plus globale ? Et qu’en est-il pour les milliers d’ouvriers qui sont dans ce cas ?
Hanté par des images de l’usine dans laquelle il a travaillé pendant trente ans, Marc Coton part à la rencontre de ses anciens collègues afin de trouver une réponse. Au gré de ce voyage introspectif, Marc, aujourd’hui sans emploi, se confronte autant à son passé qu’à un état des lieux du monde du travail dans une cité autrefois industrielle. Sa quête est peuplée d’éclats du quotidien, de retrouvailles, d’outils géants et mystérieux, d’une fanfare loufoque, de rires gratuits : autant d’éléments qui nous rappellent la force d’un patrimoine immatériel.
À travers ce film, accompli avec son père et filmé en partie par lui, c’est le portrait de toute une région et d’une Histoire qui est dressé par Maxime Coton.