Hugo Gélin signe une vraie comédie romantique, folle, passionnelle, qui n’hésite pas à jouer avec le fantastique (et s’ils ne s’étaient jamais rencontrés ?) pour mieux asseoir son histoire d’amour. Pari réussi haut la main
Une comédie romantique à la française… Nous étions d'abord sceptiques. Mais croyez-nous, cette « romcom » totalement assumée est une réussite, peut-être pas exactement du même calibre que le film culte de Harold Ramis Un jour sans fin, mais dans son digne sillon à tout le moins. Un prologue nous montre Raphaël (François Civil), jeune adulte un peu timide et passionné par l'heroic fantasy. Il consacre tout son temps libre à s’imaginer les aventures de son héros dans des décors post-apocalyptiques (la séquence d’ouverture vaut d’ailleurs le détour). Un soir, il rencontre Olivia (Joséphine Japy), concentrée sur un vieux piano, musicienne déjà très douée. L’amour survient, qui durera dix ans, pendant lesquels le couple évolue, tendre, complice.
En cinq minutes de montage énergique nous assistons à l’ascension professionnelle de Raphaël, propulsé auteur à succès, écumant les salons mondains, tandis qu’Olivia continue la musique mais, happée par le succès de Raphaël, devient prof de piano. Dix ans plus tard, Raphaël est gonflé d'amour-propre, assez peu attentif à Olivia, et celle-ci s’étiole dans ce loft trop grand pour eux, impersonnel. Après une dispute de trop, Raphaël se réveille dans un autre univers, où il n’a jamais rencontré Olivia, et est devenu prof dans son ancien lycée… Il faudrait la reconquérir, elle qui est devenue, sans lui, une grande soliste.
LES GRIGNOUX