Producteur nippon qui a du flair (Suzume de Makoto Shinkai, Miraï de Mamoru Hosoda, L’Innocence de Hirokazu Kore-eda), Genki Kawamura est à la réalisation de cette adaptation d’un célèbre jeu vidéo aux accents d’horreur psychologique situant ses errances labyrinthiques quelque part entre le film Cube, la série Squid Game et… Alice au pays des merveilles
Avant d’être un film, Exit 8 était donc un petit jeu vidéo d’aventure indépendant. Le principe ? Un joueur piégé dans un couloir de métro interminable doit observer attentivement son environnement afin d’identifier des anomalies et trouver la sortie.
Acclamé en séance de minuit à Cannes, le long métrage qui s’en inspire aujourd’hui reproduit fidèlement cette idée de cauchemar sans fin qui emprisonne et qui rend fou. Mais il insuffle aussi une profondeur inédite à son propos, exploitant notamment parfaitement la dimension symbolique de son espace clos afin d’inviter le protagoniste, mais aussi les spectateurs et les spectatrices, à un véritable exercice d’introspection. Et cet infernal purgatoire, tout en répétitions et variations, d’ouvrir sur un étonnant vertige existentiel, entre éternelle culpabilité et possible élan rédempteur...