Ce film est disponible également en matinées scolaires à Liège
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Golden Globes 2020 du meilleur réalisateur et du meilleur film dramatique
Dans ce film d’action virtuose, Sam Mendes (American beauty, Les noces rebelles) rend compte, avec un déroutant sens du réalisme, de la tragédie de la Première Guerre mondiale, symbolisée par la mission périlleuse de deux soldats britanniques
Pris dans la tourmente de la Première Guerre mondiale, Schofield et Blake, deux jeunes soldats britanniques, se voient assigner une mission à proprement parler impossible. Porteurs d’un message qui pourrait empêcher une attaque dévastatrice et la mort de centaines de soldats, dont le frère de Blake, ils se lancent dans une véritable course contre la montre, derrière les lignes ennemies…
Après s’être aventuré dans l’univers de James Bond avec Skyfall et Spectre, deux films de très bonne facture, deux gros succès commerciaux, Sam Mendes revient aux affaires dans un registre encore plus spectaculaire et ambitieux. À la vision des premières images, lâchées au compte-gouttes sur la toile, le film se présente comme une grosse machine, très bien produite, en route pour les sommets du box-office, comme le Dunkerque de Christopher Nolan sur la Seconde Guerre mondiale.
Un projet techniquement ambitieux, qu’on nous présente comme un unique (mais faux, c’est assumé) plan-séquence de près de deux heures. L’expérience s’annonce déroutante, par le caractère immersif et réaliste de son procédé, poussé à l’extrême. Comme si nous étions littéralement aux côtés des personnages, dans le feu de l’action, d’autant que la bande-son ne risque pas non plus d’être économe en effets.
Le réalisateur britannique d’American beauty et des Noces rebelles maîtrise suffisamment la technique et impose toujours du style et de la personnalité à ses projets, surtout dans la direction des acteurs (il vient du théâtre), pour que ce 1917 ne soit pas un énième film d’action bas du front à oublier au plus vite. Bien au contraire, il se placera certainement en bonne position dans la course aux statuettes, début mars à Hollywood.
LES GRIGNOUX
