Projections uniques dans le cadre du festival ANIMA. Un anime poétique et plein de mystères et de rebondissements abordant les impacts d'une catastrophe naturelle sur trois femmes, dans un style fantastique à la Miyazaki…
Deux jeunes filles se retrouvent séparées de leurs familles à la suite d’un terrible cataclysme. La première partie du film donne d’ailleurs à voir l’étendue de la catastrophe : le village est dévasté, la population invitée à trouver refuge dans la salle de sport. Mais malgré ces lourds dégâts matériels et psychologiques, on comprend assez vite que les événements de la vie sont, ici, pris avec calme.
En effet, le réalisateur réussit avec finesse et subtilité à évoquer les conséquences du tsunami de 2011 avec un élan d’espoir quant à l’avenir des victimes et une reconstruction possible malgré le deuil. Et cela fait du bien.
Perdues et sans toit, les deux mineures rencontrent alors une vieille dame qui offre de les recueillir dans sa maison surplombant le bord de mer. Cette occasion de repartir à zéro est un grand soulagement, jusqu’au jour où d’étranges phénomènes commencent à apparaître. Car ce « refuge » est magique. La demeure convoque de nombreux esprits japonais, dans le combat contre une tristesse généralisée dont se nourrirait une créature maléfique. Les fans de Miyazaki retrouveront l’univers du Voyage de Chihiro.
The House of the Lost on the Cape est un anime aux personnages attachants et à l’esthétique travaillée. Le scénario permet aux petit·es comme aux grand·es de suivre les aventures, et quête personnelle, de ces deux jeunes filles qui, par la force des choses, vont devoir lutter contre leurs « démons ».