Pas de séances programmées pour ce film dans nos salles pour l'instant.
Il fallait sans doute s’appeler Steven Spielberg pour oser s’attaquer à un monument comme celui-là. Ce remake de West Side Story était programmé pour les fêtes de fin d’année de 2020, mais a dû, comme beaucoup d’autres, attendre la réouverture des cinémas pour être présenté au public. Il sera dans nos salles dès le 8 décembre : la fin de l’année s’annonce plutôt bien !
En 1961, le film musical de Robert Wise sort sur les écrans et le monde entier découvre la romance impossible entre Maria (Nathalie Wood) et Tony (Richard Beymer). Il est lui-même l’adaptation d’un spectacle qui ravit Broadway depuis plusieurs années. West Side Story, c’est bien entendu l’histoire de Roméo et Juliette mise à la sauce des fifties. Pas de Montaigu ni de Capulet, mais bien les Sharks (des Portoricains) et les Jets (des Blancs d’origines diverses), deux gangs rivaux qui s’affrontent dans le New York de 1957 et se disputent la domination d’un quartier populaire, le West Side. Maria, la sœur du charismatique chef des Sharks, s’éprend de Tony, ancien leader des Jets.
À l’époque, le film reste plus de dix ans à l’affiche des salles de cinéma à Paris. Il reçoit aussi dix statuettes lors de la cérémonie des Oscars, dont celles du meilleur film et du meilleur réalisateur.
Difficile de toucher à un chef-d’œuvre sans se casser les dents. Le film original reposait sur une alchimie impeccable : une partition signée par Leonard Bernstein, un maître en la matière, des décors exceptionnels et, surtout, une distribution inoubliable qui fait qu’aujourd’hui encore, on peut regarder West Side Story sans s’ennuyer. Spielberg reprend donc les mêmes éléments mais les actualise : la musique de Bernstein est arrangée par David Newman (L’Âge de glace, Anastasia) et le couple phare du film est incarné par deux jeunes comédiens que la nouvelle génération de spectateurs connaît bien : la chanteuse d’origine colombienne Rachel Zegler et l'acteur Ansel Elgort (Divergente, Nos étoiles contraires). On retrouve aussi à leurs côtés Maddie Ziegler, la jeune danseuse rendue célèbre par les clips de Sia.
Bien entendu, dans le petit monde de l’exploitation, personne n’a encore vu le film, le distributeur jouant avec les attentes des fans et de la presse en postant régulièrement teasers et autres bandes-annonces sur les réseaux sociaux. Les premières images font rêver, dans la grande tradition des films musicaux des années 1960. La magie semble opérer. Reste à attendre décembre pour s’en mettre plein les yeux et les oreilles…
LES GRIGNOUX
