Medias
Journal & grilles Appli mobile Newsletters Galeries photos
Medias
Journal des Grignoux en PDF + archives Chargez notre appli mobile S’inscrire à nos newsletters Nos galeries photos
Fermer la page

Extrait du dossier pédagogique
réalisé par les Grignoux et consacré au dessin animé:
Eugenio
de Jean-Jacques Prunès

Le dossier dont on trouvera un extrait ci-dessus s'adresse d'abord aux enseignants du maternel qui verront le film Eugenio avec leurs élèves (à partir de toris ans environ). Il propose plusieurs pistes d'animation pour amener les jeunes spectateurs à traduire leurs premières impressions. On trouvera également quelques pistes d'exploitation de la dimension graphique du film.

Associer les émotions aux couleurs

Au cours de l'activité précédente, les enfants ont eu l'occasion de reconnaître et nommer certaines des émotions qui traversent l'histoire d'Eugenio. Une observation attentive peut faire apparaître au spectateur que ces émotions sont relayées par les couleurs des dessins, créant ainsi des atmosphères complexes.

Objectif

  • Etablir des parallèles entre ambiances et couleurs

Méthode

Nous avons sélectionné 8 images du film (cf. l'affiche annexée du dossier imprimé, non reproduite sur cette page web). Les enfants devront, d'une part, établir des correspondances entre les couleurs et les ambiances et, d'autre part, traduire des émotions par un dessin.

Déroulement

Afin de faciliter le travail d'observation des enfants et de rendre les conclusions plus évidentes, nous proposons quatre séries de deux photogrammes qui s'opposent: le cirque en mouvement, le cirque à l'arrêt, Eugenio en spectacle et des portraits d'Eugenio (cf. l'affiche annexée: seules deux images de cette affiche sont reproduits ici).

Dans un premier temps, montrons aux enfants les différents photogrammes et demandons-leur de les identifier: moment du film, personnages représentés. Quelle est l'ambiance traduite par le photogramme? Qu'est-ce qui contribue à créer l'ambiance? Si on avait employé une autre couleur, l'ambiance serait-elle la même?

Nous vous livrons, en guise d'exemple, les commentaires qui peuvent être faits sur les deux premiers photogrammes représentant le cirque en mouvement:

1. Il fait radieux, c'est le début de l'histoire et on voit le cirque voyager de ville en ville. On peut déduire des couleurs employées que tout va bien: jaune, vert tendre et différentes nuances de bleu. Le tout baigne dans la lumière.

2. Ici, par contre, les couleurs sont passées, elles s'étiolent. Eugenio s'épuise de représentation en représentation. On n'est pas loin du moment où son rire va disparaître.

Une fois qu'on aura établi le parallèle entre ambiances et couleurs avec les enfants, on leur proposera de «dessiner des ambiances». Quelles couleurs choisiraient-ils pour la nuit, la tristesse, la joie, ou encore Noël (dans ce cas, le dessin sera un peu complexe; en effet, Noël c'est blanc mais ça peut aussi être rouge, vert et or)?

Consignes

  • Un ou deux crayons de couleurs par dessin
  • On ne doit représenter ni un personnage, ni un objet

Remarque

On peut également établir un parallèle entre les ambiances et la partition musicale qui accompagne l'histoire pas à pas. Le compositeur de la musique du film, Michel Billiez, semble avoir été très attentif à cela. Nous vous livrons la note d'intention qu'il a rédigée sur le projet musical d'Eugenio.

«Quand j'ai lu l'album de Lorenzo Mattotti et plus encore quand j'ai découvert les premières images du dessin animé, j'ai tout de suite senti qu'il ne fallait pas vraiment s'inspirer de la musique traditionnelle du cirque tant ce cirque était tout sauf réaliste. L'univers incroyablement coloré et fantastique du cirque d'Eugenio ouvrait d'immenses possibilités musicales. Ainsi, les nombreux changements d'ambiance et de personnages me permettaient de passer par toute la palette des thèmes et des émotions. Les personnages passaient du rire aux larmes, de l'abattement à l'exaltation, du jour à la nuit. Après des échanges très importants avec le réalisateur, nous sommes convenus de caractériser chaque personnage par un thème et aussi un style. Ainsi Méli-Mélo, le contorsionniste, est soutenu par une musique arythmique et presque cacophonique. Les surs Collé-Monté, toutes de douceur et de grâce, évoluent sur une mélodie qui évoque la boîte à musique au son du violon. Rocco, l'homme fort, travaille au rythme du tango; quant à Fabulino le magicien, son étrangeté est mise en valeur par des sonorités aériennes et des instruments à cordes. J'ai pris beaucoup de plaisir à composer la musique à l'image en me mettant au service du réalisateur.»


Tous les dossiers - Choisir un autre dossier