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Il y a des expériences, des sensations que ni les mots ni les images ne peuvent raconter. La disparition d’un être cher dont le visage reste pourtant figé sur une photographie, plongeant celui qui la regarde dans une forme de désordre intime indéfinissable. La perte de la mémoire suite à un événement traumatique. Ou l’étrange absence qui envahit les personnes sujettes à l’épilepsie lorsqu’une crise les surprend. Autant d’expériences indicibles que le cinéma peut, par son langage hybride mêlé de mots et d’images, tenter de rendre palpable. C’est ce qu’ont tenté de faire, chacun à leur façon, les trois réalisateur·rice·s des courts métrages proposés.
Une soirée consacrée au cinéma, au langage cinématographique, et à son pouvoir — presque magique — de faire surgir le sens caché des choses.
L’Être clignotant est présenté en avant-première, Masques a reçu une dizaine de prix dans des festival internationaux, Maalbeek a obtenu le César du meilleur court métrage documentaire.
L’Être clignotant est un court métrage qui raconte l’expérience d’une crise d’épilepsie vue de l’intérieur. À travers le film, la réalisatrice transpose ses symptômes et séquelles sous une forme artistique, rendant visible une maladie encore méconnue.
de Juliette Mauduit, Belgique, 2022, 16 mn.
Masques: À l’occasion de vacances à la campagne, un cinéaste évoque le deuil de ses parents. La perte de leurs visages et plus particulièrement de leurs regards est le point de départ d’une méditation sur les masques comme passeurs vers l’au-delà.
d’Olivier Smolders, Belgique, 2022, 23 mn.
Maalbeek: Rescapée mais amnésique de l’attentat à la station de métro Maalbeek le 22 Mars 2016 à Bruxelles, Sabine cherche l’image manquante d’un événement surmédiatisé et dont elle n’a aucun souvenir.
d’Ismaël Joffroy-Chandoutis, France, 2020, 15 mn.
