Medias
Journal & grilles Appli mobile Newsletters Galeries photos
Medias
Journal des Grignoux en PDF + archives Chargez notre appli mobile S’inscrire à nos newsletters Nos galeries photos
Lancer la bande-annonce
Bande-annonce
affiche du film The Story of My Wife

Prochaines séances

Pas de séances programmées pour ce film dans nos salles pour l'instant.

The Story of My Wife

  • Titre original
    L'Histoire de ma femme
  • Réalisé par
    Ildikó Enyedi
  • Interprété par
    Léa Seydoux, Gijs Naber, Louis Garrel
  • Distributeur
    September Film
  • Langue
    anglais
  • Pays d'origine
    Hongrie/Allemagne
  • Année
    2022
  • Durée
    2 h 49
  • Version
    Version originale sous-titrée en français
  • Type
    Drame
    Romance
  • Date de sortie
    2022-07-27

Adapté du roman de Milán Füst par la réalisatrice hongroise Ildikó Enyedi, The Story of My Wife est la narration tourmentée d’un mariage, celui d’un capitaine et de sa femme. Le couple s’embarque de port en port, suivant les remous d’une histoire d’amour sur le point de couler…

Tout commence lorsque le capitaine Jakob (Gijs Naber), homme respec- table et honnête, se plaint de maux de ventre à son cuisinier. « Mariez-vous », lui suggère alors ce dernier. De retour sur la terre ferme, le capitaine se lance un pari fou et épouse la première femme qu’il croise dans un café. Lizzy (Léa Seydoux) est froide et mystérieuse. Jacob est chaleureux et rassurant. Les deux jeunes mariés se prêtent au jeu et entament leur histoire avec fougue. Jusqu’au jour où le capitaine découvre un secret concernant sa femme, durant l’une de ses nombreuses absences en mer. Les non-dits s’enchaînent, le doute s’instaure progressivement au sein du couple qui oscille entre les « je t’aime » et les « je te hais ». L’équilibre, lui, est menacé, projetant les deux protagonistes vers une chute presque évidente.

Pourtant, la narration déroutante installe elle-même le doute chez les spectateurs observant leur quotidien. C’est d’abord une Léa Seydoux glaciale et ennuyée qui désarme, puis le comportement soudainement séducteur du capitaine provoque l’incompréhension. Finalement, les réconciliations se mutent en disputes violentes, les gestes brusques se fondent en caresses d’amour. Tout plonge le récit dans un flou étrange, ne sachant sur quel pied danser, sur quel ton jouer. Le déséquilibre est lui-même représenté par l’alternance entre les plans contemplatifs d’un horizon que traverse la proue d’un voilier et les scènes dynamiques des danses folles d’un club de jazz.

Alors que toute la première partie se déroule principalement en mer, laissantla poésie et l’idylle s’immiscer dans les paysages, la deuxième partie est bien plus terre-à-terre, comme un retour abrupt à la réalité. Le capitaine Jakob espionne sa femme, se laisse ronger par l’incertitude. Cette dernière arbore son éternelle moue enfantine, insolente et effrontée face aux hésitations de son mari qui s’inquiète trop.

La voix-off du capitaine qui berce le récit conclut sur une forme de morale ou de leçon à donner au fils qu’il n’aura jamais. Les plans coupés, photographiant avec sublime les scènes maritimes des matelots en transe, les ébats amoureux et fougueux, les décors scintillants des années 1920, se fanent devant le regard contemplatif de l’homme. L’homme assis à ce café, méditant sur ses rêves échoués. Celui qui a tout perdu, pour avoir trop aimé.

Fiche PDF du film