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Bande-annonce
affiche du film Dreaming Walls

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Dreaming Walls

  • Réalisé par
    Amélie van Elmbt & Maya Duverdier
  • Distributeur
    Dalton distribution
  • Langue
    anglais
  • Pays d'origine
    Belgique/France
  • Année
    2021
  • Durée
    1 h 20
  • Version
    Version originale sous-titrée en français
  • Type
    Documentaire
  • Date de sortie
    2022-11-09

Plongée poétique au cœur du Chelsea Hotel, bâtiment mythique qui a accueilli la fine fleur de l’avant-garde new-yorkaise, Dreaming Walls est une ode à la création artistique et aux fantômes d’une époque qui résonne encore fortement dans nos imaginaires…

Les réalisatrices Amélie van Elmbt (La Tête la première, Drôle de père) et Maya Duverdier nous plongent dans le microcosme bigarré et artistique de l’hôtel Chelsea à New York. L’ambiance est celle de la fin d’une époque ; bientôt l’hôtel entièrement rénové rouvrira ses portes pour un public fortuné. Mais une cinquantaine de locataires de longue date y vivaient encore fin 2019…

C’est Merle qui nous guide. Petite dame frêle mais pétillante appuyée sur son déambulateur, elle arpente les couloirs couverts de bâches en plastique, aux plafonds dégoulinants de câbles pas encore fixés ni cachés. Elle parle aux ouvriers, à ses voisins, à elle-même parfois. Elle occupe cet espace qui a vu passer tant d’artistes au cours du XXe siècle. La liste de célébrités est longue : Leonard Cohen y a eu une relation avec Janis Joplin et s’en est inspiré pour des chansons, Arthur C. Clarke y a écrit son roman "2001 : A Space Odyssey", Paul Morrissey et Andy Warhol y ont tourné le film expérimental Chelsea Girls, Nancy Spungen y aurait été tuée par Sid Vicious… Toutes ces histoires ont contribué à créer la légende de l’endroit et certaines sont évoquées en filigrane dans le documentaire.

Les réalisatrices sont parties à la rencontre de quelques-uns des derniers résidants, les filmant chez eux, dans leur appartement et dans les couloirs. Certains ont déjà été relocalisés dans un espace rénové, d’autres voient le nombre de pièces qui leur est attribué diminuer au fil des jours. Chez les uns, la déco relativement bourgeoise semble figée dans un temps révolu, chez les autres, tout l’espace est occupé par des années de collectage d’objets divers. Certains acceptent la fin de cette époque, ils savent que leurs jours sur place sont comptés ; d’autres résistent au changement et à leur immanquable déménagement.

Dreaming Walls est un film nostalgique et rêveur, traitant aussi de sujets très actuels comme la gentrification, le renvoi des personnes moins nanties à la périphérie, l’appauvrissement artistique du centre d’une ville qui devient trop chère pour la plupart, de la victoire irréductible du capitalisme. Il en résulte un kaléidoscope d’images tristes et joyeuses à la fois, mais c’est la beauté et l’espoir qui l’emportent au final, même si le spectateur sait bien qu’il a vu les derniers soubresauts d’une ère quasi révolue.

Fiche PDF du film