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À la vie est un puissant film féministe qui traite de l’importance du métier de sage-femme à travers le portrait de Chantal Birman, largement reconnue au sein de la profession. Il met également en lumière de manière sensible un sujet trop peu abordé, celui du post-partum
Au départ de ce film, une protagoniste, Chantal Birman, toujours accompagnée de sa valise, sillonnant la banlieue afin de rendre visite à de jeunes mères. Elle leur prodigue soins et conseils pour vivre au mieux cette période qui suit l’accouchement et qui, pour certaines, est un moment de grande solitude.
À 70 ans, Chantal Birman est une référence dans la profession. Elle a toujours mêlé la lutte féministe au métier de sage-femme. En est-il possible autrement ? C’est comme cela qu’elle a intégré le MLAC (Mouvement de libération pour l’avortement et la contraception), au sein duquel elle a pratiqué des avortements clandestins.
Mais au-delà de dresser le portrait impressionnant de Chantal Birman, Aude Pépin nous immerge également avec subtilité et sans nous prendre par la main dans ce que cela implique et représente d’être une jeune mère perdue dans cette toute nouvelle réalité. Les soins et l’accompagnement de Chantal Birman nous apparaissent alors comme vitaux, cette approche montrant de manière implacable toute l’importance du métier de sage-femme.
Enfin, ce film nous rappelle également qu’en pleine montée de l’extrême-droite en Europe, les droits des minorités sont mis en péril, dont le droit à disposer de son corps ou le droit à un traitement décent, ici mis en avant à travers cet éclairage sur le métier de sage-femme.
LUDIVINE FANIEL, les Grignoux
