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Bande-annonce
affiche du film Julie (en 12 chapitres)

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Julie (en 12 chapitres)

  • Titre original
    The Worst Person in the World
  • Réalisé par
    Joachim Trier
  • Interprété par
    Renate Reinsve, Anders Danielsen Lie, Herbert Nordrum
  • Distributeur
    Cinéart
  • Langue
    norvégien
  • Pays d'origine
    Norvège
  • Année
    2021
  • Durée
    2 h 08
  • Version
    Version originale sous-titrée en français
  • Type
    Drame
  • Date de sortie
    2022-07-13
  • Récompenses

    Prix d'interprétation féminine au Festival de Cannes 2021

Le réalisateur d’Oslo, 31 août revient cet automne avec un film lumineux et mélancolique. En suivant Julie, jeune trentenaire qui semble avoir du mal à trouver le fil conducteur de sa vie, il nous invite à vivre le quotidien d’une jeunesse de plus en plus souvent indécise et déphasée face aux responsabilités qui surgissent à la trentaine. Le film révèle aussi la jeune actrice Renate Reinsve, superbe et solaire, qui a remporté le Prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes

COUP DE COEUR DE L'ÉTÉ 2022

Les films découpés en chapitres font parfois un peu peur. Surtout s’il y en a 12, ainsi qu’un prologue et un épilogue. Mais Julie (en 12 chapitres) fonctionne un peu comme un page-turner : une fois plongé dans l’histoire, on oublie le temps qui passe ; on veut juste connaître la suite. Julie est attachante. Jeune femme pleine de vie et d’envies, elle entre dans l’âge adulte avec une soif de découvertes. On la sent vorace, prête à tout essayer, prête à profiter de chaque moment, de chaque rencontre. Cet enthousiasme cache aussi une certaine indécision, une peur de l’engagement et du choix qu’il faut prendre lorsque, à un moment ou un autre, on se retrouve à la croisée des chemins. Une des premières séquences donne le ton : Julie entame des études de médecine avant de se rendre compte que l’âme l’intéresse plus que le corps. Soit, elle fera psycho. Mais au final, n’est-ce pas l’image plutôt que la nature de l’homme qu’elle souhaite analyser ? Elle étudiera donc la photographie…

Le film de Joachim Trier a quelque chose de mélancolique parce qu’il dresse le constat d’une jeunesse libre qui ne trouve plus ses repères dans les postulats traditionnels proposés par notre société et qui, par peur de se laisser cadenasser, fait presque l’apologie de l’éphémère.Qu’on ne se méprenne pas : Julie (en 12 chapitres) n’est pas un film triste, loin s’en faut. Si l’héroïne a du mal à trouver sa voie, elle n’hésite pas à tester de nombreux chemins et nous emmène bien des pérégrinations plutôt cocasses, surtout lorsqu’il s’agit de sa vie sentimentale. Tombée amoureuse d’Aksel, un auteur de BD reconnu, Julie se laissera tout de même happer par Eivind, rencontré lors d’une fête de mariage où elle s’est incrustée. Aucune des bifurcations que lui propose la vie ne lui fait peur. Elle s’y engage, le cœur en bandoulière, sûre d’elle et vaillante. Ce n’est que quand le chemin devient plus sportif que Julie craint la chute et lève le pied.

Joachim Trier nous fait ainsi vivre cet exercice de la liberté et du temps qui passe en fragmentant le récit en 12 épisodes de durées inégales, et dont la narration est rythmée par une voix off et de réjouissants processus de mise en scène. Le tout est souligné par une bande originale composée d’un piano mélancolique et d’un ensemble d’interprètes qui vont de Billie Holiday à Art Garfunkel, en passant par Coucheron et Prins Thomas, renforçant ainsi cette impression d’éclatement, mais aussi de vitalité et de liberté.

LAURENCE HOTTART, les Grignoux

Fiche PDF du film