![affiche du film Mon cousin [ANNULÉ]](upload/grignoux/films/1144/mon_cousin_affiche.jpg)
Pas de séances programmées pour ce film dans nos salles pour l'instant.
Jan Kounen (Doberman, 99 francs) revient avec une comédie au modèle bien connu, mais qui fonctionne : celui du duo mal assorti embarqué dans une épopée à multiples rebondissements. Un road movie rafraîchissant qui nous emmène dans le Bordelais, avec un tandem encore inédit : Vincent Lindon et François Damiens.
Pierre (Vincent Lindon) est le PDG d’un grand groupe industriel français. Comme il le dit, il pèse lourd : 1 milliard de chiffre d'affaires, 9 000 employés, des filiales un peu partout en Europe. Sur le point de passer une très grosse transaction commerciale, il a besoin de la signature de son cousin Adrien qui détient la moitié des parts de la société. Adrien (François Damiens), un doux dingue un peu rêveur qui ne s’est jamais préoccupé de la boîte et touche ses dividendes sans broncher depuis des années. Oui, mais justement, là, il a envie que ça change. Il veut s’investir, aider son cousin, contribuer à l’essor de cette société fondée par leur grand-père. Pierre n’a d’autre choix que de l’emmener avec lui dans le Bordelais pour négocier son prochain contrat. Un voyage qui sera, pour les deux hommes, aussi rocambolesque que révélateur.
La chèvre, Les compères, Le boulet… on ne compte plus les comédies françaises basées sur le modèle du duo branquignol et improbable. Mon cousin ne révolutionne pas le genre bien entendu, mais le film apporte un vent de fraîcheur bienvenu en cette fin d’été. Vincent Lindon est parfait en PDG stressé qui court après le temps et l’argent, et le rôle du cousin frappadingue est fait sur mesure pour François Damiens qui s’en donne à cœur joie en osant tous les délires. Là où il va, la poisse l’accompagne : les ascenseurs se bloquent, les voitures tombent en panne et les avions rencontrent des oies sauvages… et le sourire quitte rarement les lèvres du spectateur. Un morceau de cinéma français comme on les aime et qui ne se cache pas derrière un propos ronflant : c’est rond, franchouillard, drôle et émouvant comme il se doit !
LAURENCE HOTTART, Les Grignoux
