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Une analyse proposée par les Grignoux
et consacrée au film
Rouge comme le ciel
de Cristiano Bortone
Italie, 2004, 1 h 30


L'analyse proposée ici s'adresse aux animateurs en éducation permanente qui verront le film Rouge comme le ciel avec un large public. Elle propose une réflexion plus approfondie sur ce film et en particulier sur la nouvelle passion de son personnage principal Mirco, à savoir l'enregistrement et le montage sonores : on proposera sur cette page web plusieurs pistes d'exploitation autour de cette thématique originale.

Le film

Italie, 1971. Mirco a dix ans et vit en Toscane avec ses parents. Entre l'école, les parties de foot avec les copains et les soirées passées au cinéma avec son père, Mirco mène une vie heureuse et insouciante, jusqu'au jour où un accident domestique va lui ôter la vue et faire ainsi basculer son enfance. Exclu de l'instruction publique, il doit poursuivre sa scolarité loin de chez lui, dans un institut spécialisé. Au début, l'enfant s'accommode mal de cette nouvelle existence marquée par la réclusion, l'austérité et la monotonie. Petit à petit pourtant, la vie reprend le dessus grâce à l'amitié que lui portent ses nouveaux camarades, aux folles escapades dans les rues de Gênes en compagnie d'une fillette voisine et, surtout, grâce à l'activité qu'il pratique en secret : l'enregistrement sur un magnétophone dérobé d'ambiances directement captées dans la nature ou traduites par des bruitages, autant de sons qu'il place en arrière-plan d'histoires inventées pour ses camarades.

Inspiré par la vie de Mirco Mencacci, devenu un ingénieur du son réputé du cinéma italien, Rouge comme le ciel retrace le combat obstiné d'un enfant pour défendre sa passion et gagner sa liberté au sein d'un établissement qui n'accorde aucune place au rêve, à la créativité, à la poésie ou à l'expression personnelle. Les faits se déroulent dans un contexte marqué par le développement des activités syndicales sur le thème de l'école et la rébellion de parents contre la marginalisation de leurs enfants. Soutenu par les forces politiques et sociales, ce mouvement de contestation, auquel participe inconsciemment Mirco, sera d'ailleurs à l'origine de la loi 118 qui, en 1971, affirme en Italie le principe de l'intégration dans les classes ordinaires des enfants atteints d'un handicap.

Ce film retiendra l'attention des animateurs en éducation permanente par la richesse des thèmes qu'il aborde, qu'il s'agisse du handicap en lui-même et de ses effets psychologiques sur la personne qui en est atteinte, du sort qui est réservé dans nos sociétés aux personnes souffrant d'un handicap, des luttes sociales auxquelles ces personnes peuvent prendre part, de leur intégration plus ou moins difficile, plus ou moins réussie, dans la société et plus particulièrement dans l'institution scolaire, ou encore des possibilités créatrices qui s'offrent comme à tout un chacun à ces personnes. C'est ce dernier point qu'on développera ici.

La nouvelle passion de Mirco : le montage sonore

En perdant la vue, Mirco perd un mode très important d'appréhension du monde. Cette situation va donc l'amener à développer ses autres sens: le toucher ‹ ainsi il palpe le visage de sa mère, celui de Francesca pour «voir» leur beauté ou leur humeurŠ; quand il décrit les couleurs pour Felice, il fait référence à des sensations tactiles comme la rugosité de l'écorce ou la sensation ressentie lorsqu'on a le visage fouetté par le vent ‹, l'odorat ‹ quand sa mère quitte l'institut après une visite à son fils, il hume le linge qu'elle lui a apporté, un geste qui lui permet de retrouver le contact avec sa vie d'avant l'accident ‹, mais aussi et surtout l'ouïe.

Désormais très attentif aux sons, Mirco trouve par hasard un magnétophone et de vieilles bandes magnétiques qui vont lui permettre d'exprimer ses émotions et d'en susciter auprès de ses proches en créant des enregistrements. Cette prédisposition pour la fabrication de fictions sonores semble tout naturellement faire écho à sa passion pour le cinéma ‹ qu'on avait pu remarquer dès le début du film lorsque son père l'emmenait voir des westerns et comme on l'observera à nouveau plus tard, quand il décrira au fur et à mesure à ses compagnons les scènes du film qu'ils sont allés «voir» en cachette avec Francesca dans un cinéma de quartier à Gênes ‹, mais aussi son intérêt pour la fiction et les histoires en général, comme en témoigne son assiduité à écouter, au pied de l'appartement occupé par la concierge et sa fille Francesca, Les Aventures de Moby Dick diffusées en épisodes à la radio.

Enfin, la curiosité de Mirco pour le fonctionnement des appareils apparaît certainement aussi comme un autre facteur déterminant dans l'intérêt immédiat qu'il a manifesté pour le magnétophone et l'usage créatif qu'il en a fait.

C'est à cet aspect du film que nous aimerions maintenant sensibiliser les participants.

Objectif et déroulement

L'objectif sera de mieux faire prendre conscience aux participants de la spécificité de la bande sonore au cinéma en se basant précisément sur le travail de montage de Mirco. Celui-ci montre en effet comment concrètement se construit une bande sonore.

L'animation proposée comprendra donc trois grandes étapes.

On commencera par détailler l'appareillage technique utilisé par le jeune garçon mais qui est à présent abandonné au profit des outils numériques. Il ne s'agira pas de comprendre l'aspect mécanique, électronique ou même physique de cet appareil mais les principes de sa manipulation que maîtrise Mirco.

On reviendra ensuite sur un épisode important du film, celui où Mirco réalise son premier montage sonore et le fait écouter à son amie Francesca: qu'entend-on exactement? et comment Mirco est-il parvenu à créer cette ambiance sonore?

Lors d'une troisième étape, l'on invitera les participants à quelques exercices plus ludiques autour de la création sonore.

Comprendre l'enregistrement et le montage sonore

On demandera d'abord aux spectateurs ‹ jeunes ou moins jeunes ‹ s'ils ont compris comment Mirco procédait pour réaliser ses montages sonores. Connaissent-ils le matériel qu'il utilise et ont-ils déjà vu ce genre de matériel ? Aujourd'hui en effet, les magnétophones à bande magnétique ont pratiquement disparu au profit des appareils d'enregistrement numérique. Néanmoins, beaucoup d'adultes possèdent sans doute encore des vestiges de cette époque, qu'il s'agisse de magnétophones à bande ou de ce qu'on a appelé des musi- ou des mini-cassettes.

L'animateur pourrait ainsi amener plusieurs de ces anciennes musi-cassettes (sinon même une cassette VHS) et les donner aux participants (notamment les plus jeunes) pour qu'ils les examinent, les manipulent, les démontent éventuellement. Grâce aux informations données par le film, est-ce qu'ils comprennent « comment ça marche » ?

Essayons d'abord de décrire la « machine », l'enregistreur à bandes magnétiques.

  • La bande se trouve sur deux tambours, ce qui lui permet de se dérouler du premier puis de s'enrouler sur le second.
  • Lors de son défilement, cette bande passe devant ce qu'on appelle la tête de lecture : celle-ci « lit » la bande en la transformant en sons transmis par des hauts-parleurs.
  • Mais il y a aussi une tête d'enregistrement qui permet d'enregistrer sur la bande des sons venant d'un micro.
  • (Sur les enregistreurs professionnels analogiques, il y avait également une tête d'effacement pour que l'enregistrement se fasse sur une bande à nouveau vierge et soit le meilleur possible.)

On signalera immédiatement qu'une des particularités de ces bandes magnétiques est qu'elles pouvaient être utilisées plusieurs fois de suite, un nouvel enregistrement effaçant alors l'ancien (ce qui n'est pas le cas par exemple des CD ou DVD actuels).

D'après les souvenirs gardés du film, essayons ensuite de reconstituer avec les participants les opérations auxquelles procède Mirco.

Listons également le matériel qu'il utilise :

  • un magnétophone
  • une (ou plusieurs) bande(s) magnétique(s)
  • une paire de ciseaux
  • du papier collant
  • un micro.

Et il procède de la façon suivante :

  • Il place et fixe la bande sur le magnétophone.
  • Il relie le micro au magnétophone.
  • Il démarre l'enregistrement.
  • Il capte des bruits (ou des voix, de la musiqueŠ) à l'aide du micro.
  • Il découpe à l'aide des ciseaux la bande en morceaux en fonction des sons qu'il veut conserver.
  • Il agence ces morceaux selon l'histoire qu'il veut raconter, en les attachant bout à bout avec du papier collant.
  • Il enroule la nouvelle bande ainsi obtenue sur une bobine.
  • Il déroule la bande lentement, afin d'écouter (et faire écouter) le montage réalisé.

Bien que ce ne soit pas clairement visible dans le film, on remarquera que les collages de Mirco (avec du plastique collant) se font sur l'envers de la bande magnétique (du côté mat), c'est-à-dire celui qui n'est pas en contact avec les têtes de lecture et d'enregistrement.

L'ensemble des manipulations de Mirco est donc facile à comprendre : il enregistre des sons, puis coupe la bande en petits morceaux qu'il assemble dans un nouvel ordre.

On signalera à ce propos qu'il existe un autre procédé essentiel dans le montage sonore, à savoir l'utilisation du multipistes. Pour expliquer de quoi il s'agit, il suffit d'attirer l'attention des jeunes spectateurs sur les trois grandes composantes de la bande-son d'un film, à savoir les voix, les bruits et la musique d'accompagnement.

Très généralement, ces trois sortes de sons font l'objet d'enregistrements séparés, puis on les superpose au montage et on les mélange de façon aussi harmonieuse que possible (en diminuant par exemple le volume de la musique pour que les paroles restent audibles). Alors que Mirco coupait dans la longueur de la bande pour recoller ensuite les morceaux bout à bout, le mixage superpose différentes bandes dans la « hauteur » (formellement, l'image est fausse mais elle est suffisante pour des néophytes).

Enfin, il faudra préciser qu'aujourd'hui, on n'utilise plus de bandes magnétiques analogiques et que les enregistreurs sont numériques : cela implique en particulier qu'on ne manipule plus matériellement les bandes, qu'on ne les découpe plus à la main ni ne les colle avec du plastique collant. Toute la phase de montage se fait à présent par ordinateur.

Mais, sur les ordinateurs, on retrouve l'image de la bande sonore qui défile devant une tête de lecture comme sur les anciens magnétophones : avec la souris de l'ordinateur, on « coupe » des morceaux de sons qu'on déplace et qu'on « colle » à un autre endroit, comme le faisait Mirco. Et il y a, en outre, plusieurs pistes superposées qu'on peut mixer les unes avec les autres.

un exemple de logiciel de montage sonore

Une création originale

La plupart des spectateurs se souviendront sans doute facilement de la première création sonore de Mirco qu'il va intituler « La pluie s'arrête. Place au soleil » et qu'il fera d'abord écouter à son amie Francesca. Celle-ci semble émerveillée par ce qu'elle entend, mais, le lendemain, le directeur restera totalement insensible à ce montage et reprochera seulement à son jeune élève d'avoir détruit le matériel de l'école.

Demandons donc aux spectateurs s'ils ont été quant à eux sensibles au travail de Mirco ? Ont-ils déjà eu connaissance d'un tel travail d'enregistrement et de montage sonore ? Certains participants ont d'ailleurs peut-être déjà vu une table de mixage utilisée notamment dans les concerts ou même rencontré un ingénieur du son dans leur entourage. Les participants ont-ils par ailleurs conscience que la bande sonore des films fait également l'objet d'un montage similaire ?

Signalons par exemple aux participants que, lors du tournage d'un film comme Rouge comme le ciel, on n'enregistre que les dialogues et la voix des acteurs: les bruits en revanche ‹ par exemple les bruits de pas ‹ sont reconstitués après coup et rajoutés en bruit de fond pour que les paroles restent audibles. C'est également le cas des musiques ‹ et on en entend beaucoup dans Rouge comme le ciel ‹ qui sont enregistrées dans un studio et «mixées» lors du montage avec le reste de la bande-son.

Mais, pour rendre cela plus concret, intéressons-nous au petit montage de Mirco. Détaillons-le et demandons aux participants comment le jeune garçon est parvenu à «créer» ces différents sons, en utilisant la petite grille d'analyse suivante.


Comment Mirco est-il parvenu à créer les bruits suivants?
le vent souffle dans les arbres ?
la pluie se met à tomber de façon très violente ?
les éclairs et le tonnerre se déchaînent ?
la pluie s'arrête, et l'eau s'écoule goutte à goutte ?
des oiseaux pépient ?
le soleil luit, des abeilles butinent des fleurs ?

Les spectateurs auront peut-être certaines difficultés à se rappeler certains détails, mais, en mettant leurs souvenirs en commun et avec un peu de réflexion, ils devraient pouvoir compléter ce petit questionnaire. Voici en tout cas les solutions imaginées par Mirco aidé par son ami Felice:

Mirco a utiliséŠ
le vent souffle dans les arbres Mirco et Felice soufflent au sommet d'une bouteille; puis, un jour de vent, ils ouvrent légèrement une fenêtre, ce qui fait siffler le vent.
la pluie se met à tomber de façon très violente Ils enregistrent le bruit d'une douche au ras du sol, là où l'eau clapote fortement.
les éclairs et le tonnerre se déchaînent Ils vont à la cuisine, et Mirco saisit une plaque de four métallique, relativement fine, qu'il fait vibrer.
la pluie s'arrête, et l'eau s'écoule goutte-à-goutte Mirco prend de l'eau dans sa main, et tape avec son index dans la paume de son autre main. Le bruit est «mouillé» et suffisamment fort pour le goutte-à-goutte.
des oiseaux pépient Mirco met son micro au bout d'une perche qu'il tend à l'extérieur au-dessus des toits pour enregistrer le cri des oiseaux.
le soleil luit, des abeilles butinent des fleurs Felice fait du bruit avec sa bouche (comme un très long pet!), mais Mirco éloigne puis rapproche le micro de sa bouche, ce qui produit l'impression du vrombissement d'une abeille qui s'éloigne puis se rapproche.

Lorsque toutes les réponses auront été trouvées, on fera remarquer aux participants la diversité des moyens utilisés par Mirco: parfois, il se contente d'enregistrer la nature environnante, par exemple le chant des oiseaux même si, dans ce cas, il doit utiliser une perche pour s'approcher d'eux; pour d'autres sons, il utilise des objets ou des choses similaires à ce dont il veut rendre la présence, par exemple l'eau de la douche qui se transforme en eau de pluie, ou le souffle dans le goulot de la bouteille qui imite le bruit du vent dans les feuilles d'arbre; enfin, il crée des sons de toutes pièces comme le bruit des abeilles rendu par la bouche de Felice.

On soulignera à ce propos une dernière caractéristique des bandes sonores en particulier lorsqu'on veut rendre des bruits, à savoir la nécessité d'isoler les sons de leur ambiance et souvent d'augmenter leur volume pour les rendre plus distincts à l'écoute. C'est très clair quand Mirco tape dans sa paume mouillée pour rendre le bruit du goutte-à-goutte: ce bruit est trop faible pour pouvoir être enregistré (du moins avec un matériel non professionnel), et le jeune garçon doit donc utiliser cette astuce pour augmenter le volume sonore au moment de l'enregistrement.

Pour s'en rendre compte concrètement, les participants peuvent essayer par exemple d'enregistrer des bruits de pas: ils constateront que c'est très difficile, et que le «rendu» est généralement médiocre. Il est souvent plus facile de frapper en rythme sur une planche avec un bout de bois adouci (une gomme dure au bout d'un crayon par exemple) pour rendre des bruits de pas que d'essayer de faire un enregistrement «naturel».

Ce type d'exercices pourra faire l'objet de la dernière étape de cette animation.

Quelques exercices sonores!

Il est temps à présent de faire du bruit et de proscrire le silence!

Plusieurs activités sont possibles.

On pourra enregistrer les bruits d'un lieu en continu (un supermarché, une gare, une station-service, un parc, une galerie commerçante, une forêtŠ), puis essayer de reconnaître l'origine de ces différents enregistrements. L'exercice peut sembler facile, mais, en dehors de quelques bruits caractéristiques, il devient très rapidement difficile de reconnaître l'origine exacte de des différentes ambiances sonores.

Il existe également sur Internet de nombreuses banques de sons dans lesquelles on peut puiser une grande variété d'ambiances sonores ou de bruits plus ou moins caractéristiques. Certaines de ces banques sont payantes mais d'autres sont gratuites. On peut donc constituer une petite base d'exemples sonores à faire écouter aux participants en leur demandant d'essayer d'identifier l'origine ou la nature de ces différents sons.

Un autre exercice consiste à créer des sons avec des moyens plus ou moins artificiels. Un exemple bien connu est celui de la brosse à souliers qu'on frotte de plus en plus vite sur une boîte à chaussures vide : à l'écoute, on a facilement l'impression qu'il s'agit d'une locomotive à vapeur qui démarre (même si ces locomotives n'existent plus aujourd'huiŠ).

On ne cherchera cependant pas à faire des trucage sonores (c'est-à-dire essayer de faire passer un décor sonore pour ce qu'il n'est pas) mais simplement d'utiliser un maximum d'objets différents pour produire des effets sonores plus ou moins étranges, plus ou moins surprenants. On variera également les manipulations (vite, lentement, en rythme, de façon désaccordéeŠ) afin de comparer les résultats obtenus.

On procédera de préférence par groupes, chaque groupe faisant ensuite entendre aux autres le fruit de ses réalisations. Les uns et les autres essaieront bien sûr de reconnaître l'origine des différents sons, les réalisateurs donnant finalement les éclaircissements souhaités.

L'objectif de cette activité est de faire prendre conscience aux participants du caractère souvent difficilement reconnaissable des sons et des bruits : alors que l'image visuelle nous permet de nous représenter de façon relativement précise l'objet qui est filmé (même si c'est la première fois que nous le voyons), nous sommes en revanche beaucoup plus incertains sur l'origine exacte d'un enregistrement sonore, et les bruits se confondent rapidement. Cela explique aussi qu'au cinéma, les bruiteurs puissent facilement nous faire prendre un bruit ‹ par exemple une fine plaque de métal qu'on secoue ‹ pour un autre ‹ un orage ‹. (Un autre exemple célèbre est celui de la fécule de pommes de terre utilisée pour imiter le bruit des pas dans la neige.)

Enfin, une troisième activité pourrait consister à manipuler des extraits sonores à la manière de Mirco. Pour cela il faut cependant disposer d'un ordinateur et d'un logiciel de montage audio (GarageBand® sur Macintosh ou Power Sound Editor Free® sur PC peuvent être utilisés à cette fin). Il suffit d'importer les enregistrements d'ambiances sonores dans le logiciel, puis de procéder avec les participants à des manipulations élémentaires, par exemple lire une séquence parlée à l'envers et « inventer » ainsi une nouvelle langue, couper un extrait musical et le déplacer à un autre endroit, superposer différentes pistes sonoresŠ

De telles manipulations, même élémentaires, supposent cependant que l'animateur ait une certaine maîtrise des applications utilisées. On ne pourra pas non plus dépasser le niveau de quelques exemples élémentaires, dans la mesure où il n'est guère possible de travailler avec un groupe important devant un seul ordinateur. La phase proprement dite de montage sonore est d'ailleurs en général une activité individuelle.

Si l'on s'orientait comme Mirco vers la création de toute une histoire racontée avec une ambiance sonore (ce qui est un projet de grande envergure), il faudrait plutôt orienter les différents groupes vers la création de bruitages, ainsi que leur enregistrement, le montage étant plutôt de la responsabilité d'une seule personne, même s'il est possible qu'un participant soit pris de passion comme Mirco par une telle tâcheŠ

Un dossier pédagogique complémentaire à l'animation proposée ici est présenté à la page suivante.
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